Romain et Clara à Buenos Aires

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Pas d’inquiétude, tout va bien ! N’y allons pas par quatre chemins, nous nous excusons d’emblée d’avoir quelque peu négligé ce blog et vous avoir laissés sans nouvelle. La vie prend ses aises et les habitudes qui se perdent ont bien du mal à se refaire une place dans notre train-train. Il faut que je m’applique à partager nos expériences sur ce journal de bord 2.0 avec régularité pour réinscrire ces moments d’écritures dans mon quotidien.

 

Sans nous chercher d’excuses, nous avons rompu le lien rédactionnel par manque de sujets à étaler en première page, absence de scoops croustillants pour articles bien sentis. Non pas que l’envie de se livrer nous manque mais nous voulons dépeindre ici notre expérience d’entrepreneurs en Argentine. Or notre bébé a mis longtemps à apprendre à marcher. Nous avons attendu, patienté, espéré et attendu encore pendant de longs mois, rythmés par des batailles silencieuses, pour venir à bout d’impératifs administratifs lourds et décourageants. Un passage obligatoire avant de pouvoir entamer les travaux de rénovation indispensables qui doivent offrir un lifting majeur à notre ruine et la transformer en ravissant petit hôtel. Pas de nouvelles… pas de nouvelles, donc.

 

Mais depuis quelques semaines la donne a changée. L’aviso de obra, permis de chantier municipal tant convoité, a enfin été obtenu et nous avons pu commencer les travaux. Quelle joie d’entendre le bruit sourd et agressif d’un maillet s’écrasant sur un mur ! Quel enchantement de voir des brouettes pleines de gravats dégueuler leurs rejets poussiéreux hors de notre précieuse baraque ! D’abord, il faut « piquer » les murs. Enlever le revêtement crasseux et humide qui étouffe tout l’édifice d’une fine couche plâtreuse pour laisser apparaître les murs d’origines nus, ravis d’enfin respirer un bon coup d’air frais. Ensuite, il faut tout nettoyer, préparer le chantier, construire des toilettes pour les ouvriers, une petite chambre pour le sereno – un type dont le boulot est de dormir dans les chantiers en gardant l’œil ouvert – protéger le sol de céramique, câbler une installation électrique provisoire, « cercler » la obra – dresser une palissade devant la façade - et enfin commencer les choses sérieuses. Démolition, renforcement structural et… la suite je vous le dirais dans quelques semaines, on n’en est pas encore là.

 

IMG_1230.JPG

"Ascenseur" bricolé maison

 

Obtenir les permis, au nombre de quatre, pardon cinq - la mairie en ayant créé un supplémentaire en cours de procédure pour mettre un peu de piment - fut une guerre répétitive et harassante pour les nerfs qui est trop fraîche pour être contée. Les horreurs du combat doivent être digérées avant d’être narrées. Parallèlement à ce parcours semé d’embûches, nous avons acheté des vieux meubles pour les faire retaper et des tissus pour leurs offrir de nouveaux apparats. Nous nous sommes constitué une équipe de chantier de confiance à moindre coût, ce qui ne fut pas tâche facile. Nous avons, pêle-mêle, fait de nouvelles rencontres, lutté contre l’inflation, accueilli des amis, affiné nos plans architecturaux, renforcé notre capital, parcouru la ville, tenté des recettes, fait un saut en France, administré notre boîte, nourris d’autres projets, tissé des amitiés,  donné des cours de français, mangé de la viande, célébré un titre de champion, pensé à vous, organisé nos troupes, joué, ri, mûri, appris ; observé avec passion les Argentins et leur pays, entre autres choses.

 

Les saisons ont défilés la tête en bas, l’hiver nous prenant à contre-pied pour faire rimer juillet avec frisquet. Car ne nous emballons pas, au pire il fait un peu frais. L’hiver ici ressemble à un beau printemps parisien, venteux et plein de soleil. La vie porteña, ses lieux improbables, son agitation feinte, ses faux débats, ses vrais problèmes et sa buena onda, est toujours aussi agréable. C’est avec plaisir que nous trimballons notre accent français dans Buenos Aires qui nous enchante chaque matin et nous étonne encore.

 

D’ailleurs, pour ceux qui y sont en ce moment, n’oubliez de nous rendre visite au Petit Marché de Buenos Aires*, brillamment co-créé par Clara, ce fin de semana.

 

Cet article de rentrée, ou de milieu d’année selon l’hémisphère, est accompagné de photos de la obra et en appelle d’autres. À très bientôt et besos a todos !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.facebook.com/events/428310713944284/

 



28/08/2013
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