Petites différences II
Si vous n’avez pas eu de nos nouvelles c’est que nous avons été un peu débordés ces derniers temps. Entre les visiteurs venus de France et d’ailleurs accueillis à bras ouverts, les avancées lentes mais certaines de notre dossier d’autorisation de travaux auprès de la municipalité et les ultimes préparatifs avant de commencer le chantier tout en bruits et fracas, le blog s’est retrouvé un peu délaissé.
Pourtant nous ne vous oublions pas ! Afin de prouver que nos pensées vont vers vous en cette période de fêtes, un modeste cadeau : la seconde partie de nos remarques concernant ces petites différences croustillantes qui nous font apprécier le voyage et l’Argentine.
Proximité tactile
La fameuse « esquive latérale en pivot » largement utilisée par les Parisiens pour éviter de rentrer en contact avec un piéton venant vers soi n’est absolument pas pratiquée ici. Le contact physique n’a rien de dérangeant et il est très courant de se voir gratifier d’une bonne tape dans le dos par un parfait inconnu. En Argentine, les bises et accolades sont franches (voir notre article « La Bise Unique ») et de manière générale la chaleur humaine semble plus réconfortante que repoussante. Pour nous, c’est finalement plus sympathique que gênant.
Nourriture/Ligne
De toute évidence, les Argentins ont une physiologie particulière. Comment font-ils pour engloutir des kilos de fromages fondus, de papas fritas, de milanesas, de viandes juteuses et de dulce de leche sans être grassouillets ? Bien sûr, comme partout, il y a des minces, des gros et même des très gros, mais quand même, en moyenne ils sont incroyablement en forme pour un peuple dont le patrimoine culinaire ressemble étrangement à la liste des most-wanted du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé. Bien que la première cause de mortalité du pays reste les maladies cardio-vasculaires (sachant que le niveau de stress est proche du néant), on peut mettre ça sur le compte des picadas et des asados. Le mystère reste entier…
Portes d’immeubles
Toutes les portes d’immeubles ont un interphone. Normal. L’interphone sert à communiquer depuis l’appartement avec la rue. Normal. L’interphone ne sert pas à ouvrir la porte à distance. Pas normal.
En effet, il faut à chaque fois descendre à la porte d’entrée pour faire entrer ses invités, pour des « questions de sécurité ». Bon, un peu de parano argentine, pourquoi pas ?
Mais il faut redescendre pour les faire sortir ! Impossible de sortir de l’immeuble sans les clefs. Pas de loquet ou de petit bouton bien placé pour ouvrir la porte. Non, c’est plus marrant de se taper deux étages (quand ce n’est pas 12 !), le hall d’entrée et raccompagner tout le monde jusqu’à la rue. Dingue ! Pourquoi ? Personne ne sait vraiment, comme c’est souvent le cas avec les us et coutumes. Ce qui donne systématiquement:
- Ciao mec à bientôt !
- Ciao et merci ! Ah ! Euhh… il faut que tu descendes m’ouvrir.
- Ah ouais, merde ! J’avais oublié ! Attends je prends les clefs.
Même des français présents depuis plusieurs années ne se sont toujours pas habitués à ce non-sens pratique.
Bonnes fêtes à tous ! Le soleil et la chaleur ont fait fondre l’ambiance « Navidad » à Buenos Aires mais la fête et les banquets seront sans aucun doute au rendez-vous ! Besos a todos.
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